SOMEKH, Abdallah
Un article de Biographies.
Version du 15 décembre 2005 à 12:46
Né à Bagdad, Syrie, en 1813, décédé à Bagdad en 1889 , fils de Abraham (fils de Yossef, fils de Yehezkiel), Rabbi Abdallah (Ovadia) est issu de l'une des plus illustres lignées du Judaïsme irakien. Son ancêtre est le grand maître Rabbénou Nissim qui vécut il y a environ mille ans. Dès son plus jeune age, Rabbi Abdallah s'adonne jour et nuit à l'étude de la Tora auprès de son maître spirituel, Rabbi Yaakov ben Rabbi Yossef Harofé, célèbre Dayane de Bagdad. Il épouse sa cousine Sérah (fille de son oncle Rabbi Yitshaq Yossef Somekh), et s'associe avec un riche homme d'affaires de Bagdad, mais, constatant l'affaiblissement de l'étude de la Tora, malgré son jeune age, il rassemble les plus éminents jeunes étudiants pour les former et les destiner à la direction spirituelle du Judaïsme irakien. En 1840, un richissime membre de la communauté, Rabbi Yehezkhel ben Rabbi Réouven MenacHe, fait construire un batiment qui porte le nom de Bet ha-Midrache Abou-MénacHe et fournit aux éLeves de cette institution un salaire mensuel pour les délivrer des contingences matérielles. Rabbi Abdallah y fait entrer les meilleurs éLeves ayant terminé leurs études au Midrache Talmoud Tora de la ville (qui était le Heder Koutav pour enfants de familles pauvres), et les éLeve au rang de maîtres décisionnaires sans qu'ils aient à se soucier de leur subsistance ni de celle de leur famille. Rabbi Abdallah consacre également une partie de ses moyens à pourvoir aux besoins matériels de ses éLeves. En 1848 y oeuvrent soixante étudiants venus de toutes les villes d'Irak. Les Rabbanim les plus brillants comptent parmi ses éLeves et sont appelés ensuite à rendre la justice dans les plus grands Batè Dinim du pays. Rabbi Abdallah prodigue inlassablement son enseignement durant de longues années et rétablit Bagdad comme métropole de la Tora. Lui-même refuse de remplir quelque fonction officielle et n'accepte jamais de rémunération, ce qui ne retranche rien à sa dimension et on le considère comme le dernier grand décisionnaire de son époque. De cette même batisse sortent les bergers spirituels des communautés d'Irak, de Perse, d'Inde et du Kurdistan, et d'autres régions d'Asie Mineure. Le nom de Rabbi Abdallah Somekh devient plus célèbre de jour en jour tant pour sa science que pour les miracles que l'on lui attribue. Tous les Rabbanim, les responsables communautaires et la masse toute entière se plient à ses décisions sans aucune remise en question, et même les Arabes le respectent. Les souverains et les dirigeants de nombreux pays témoignent leur respect envers cet homme qui impressionne ceux qui le voient. En 1883, Rabbi Abdallah rattache à chaque synagogue de Bagdad des spécialistes dans la vérification des Téfillines. Ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter une nouvelle paire de Téfillines lorsque les leurs ne répondent pas aux normes de la Halakha, s'en voient remettre gratuitement, et ceci grace à la générosité du notable Rav Eliahou Chalom Gabay, originaire de Bagdad, établi en Inde, qui consacre une immense somme d'argent à cette fin. À la fin de 1889, une épidémie de choléra en Irak frappe Rabbi Abdallah qui se trouve dans le village de Grahra, non loin de Bagdad. On le fait venir à Bagdad pour le soigner, mais le 18 Eloul 5649 (1889) son ame le quitte pour rejoindre le monde des Justes. Ses ouvrages sont : Zivhè Tsedeq comportant des décisions halakhiques sur la partie Yoréh Déah du Choul'hane Aroukh et plusieurs responsa; Ets Hassadé, commentaire sur le traité talmudique Beitsah; Hazon Lamoède sur la science du calendrier; CHeélot ou-Téchouvot comprenant des centaines de responsa; un commentaire sur la Haggada de Pessah (Kibbouts Hakhamim).