Rabbanit Haya Mouchka

Un article de Biographies.

(Différences entre les versions)
Jump to: navigation, search

Version du 1 juillet 2006 à 22:33

La Rabbanit 'Haya Mouchka épouse du Rabbi, a quitté ce monde le 22 Chevat 5748 (1988). Cette année le 22 Chevat tombe le 15 février 2006.

    Elle était la seconde fille du Rabbi Rayats. Elle se distinguait par sa profonde connaissance de la Torah, sa grande intelligence et son comportement majestueux. Son sens raffiné de l'humour, son attitude positive envers chaque détail la rendaient agréable à tous. Elle assumait sa mission avec une profonde humilité.
    Le Rabbi remarqua que le Rabbi Rayats avait quitté ce monde en Chevat, de même que sa grand-mère, la Rabbanit Rivka, sa mère; la Rabbanit Shterna Sarah et sa fille, la Rabbanit'Haya Mouchka.
   Un autre lien existe aussi entre les trois Rabbanyot.

Lorsque la Rabbanit Rivka quitta ce monde, elle demanda un verre d'eau et aussitôt rendit l'âme. Il en fut de même pour la Rabbanit Shterna Sarah qui, juste avant de mourir, demanda également un verre d'eau. Et la Rabbanit 'Haya Mouchka fit la même demande, peu avant de quitter ce monde.

    A l'occasion de l'un de ses anniversaires, les femmes 'Habad envoyèrent un bouquet de fleurs à la Rabbanit. Elles lui adressèrent également une liste de femmes qui avaient besoin d'une bénédiction. Le secrétaire reçut le bouquet et transmit la lettre au Rabbi. Celui-ci, observant l'enveloppe, y vit inscrit le nom de son épouse. Il demanda donc que cette lettre soit transmise à la Rabbanit, mais le secrétaire expliqua qu'il s'agissait, en fait d'une liste de personnes sollicitant une bénédiction. Le Rabbi dit alors: "Elle peut également bénir."
   Lors du procès qui établit la propriété des livres de la bibliothèque Loubavitch (il s'agissait de savoir si ces livres appartenaient à l'héritage de la famille du Rabbi précédent ou étaient la propriété collective des hassidim) la Rabbanit vint porter témoignage. L'avocat de la partie adverse lui demanda:

"Qu'en pensez-vous? A qui appartenaient ces livres? A votre père ou aux 'Hassidim?" La Rabbanit répondit: "Mon père et les livres appartiennent aux 'Hassidim."

    Ces mots exercèrent une profonde impression sur le juge et ils furent déterminants dans la victoire finale. Le Rabbi rapporta ce récit, à l'issue du Chabbat Parachat Terouma 57481988, après les sept jours du deuil.
    La Rabbanit quitta ce monde, le mercredi de la Parachat Michpatim, après une courte maladie. Son enterrement eut lieu quelques heures après son décès, en présence de quinze mille personnes. Elle repose près de sa grand-mère, la Rabbanit Shterna Sarah et face à son père, le Rabbi Rayats.


un récit

La Rabbanit raconte :

"Une fois, je me promenais au bord de la mer, à Nice. Soudain, une femme juive, épouse d'un Rav de Belgique, m'aborda. Je lui demandai:'Que faites-vous là ?'. Elle me répondit qu'elle attendait son mari, lequel était allé se baigner. Il s'était éloigné de la plage centrale et avait déposé ses vêtements sur le côté.Soudain, nous avons aperçu des allemands qui se dirigeaient vers nous. A l'époque, ceux-ci n'avaient pas encore conquis la ville de Nice. Néanmoins, ils y inspiraient la crainte. En fait, c'était avant tout son mari qui courrait un danger, car le fait qu'il était juif apparaissait à l'évidence. Nous ne savions que faire. Soudain, j'ai eu une idée. Je suis allée voir le maître-nageur et lui ait dit, en français:'Ne voit-on pas une tête qui émerge, là-bas, au loin?'.Pendant qu'il observait, je lui indiquai, en allusion, qu'il était préférable que les allemands ne voient pas cet homme. Le maître-nageur comprit mon allusion, prit sa barque de sauveteur et partit "sauver" celui qui se "noyait". Concrètement, il saisit ce juif et le conduisit à bonne distance de la côte.Entre temps, les allemands s'approchèrent et observèrent ce qui se passait. Ils ne firent pas attention à moi, ni à l'autre femme. Peut-être ne recherchaient-ils pas de femmes. En revanche, ils s'aperçurent qu'il y avait un juif avec le maître-nageur, dans la barque, mais virent que celui-ci était déjà loin. Ils s'en allèrent donc.· Le maître-nageur déposa le Rav dans un endroit éloigné, lui permit de mettre ses vêtements et lui fit regagner la côte, pendant la nuit. Par la suite, le Rav rentra chez lui et une enfant, l'une de leurs filles, vint me dire qu'il n'y avait plus lieu de s'inquiéter, car il se trouvait chez lui et tout allait bien. Néanmoins, je ne me trouvais pas à la maison, lorsqu'elle arriva, car j'étais alors partie chercher du lait surveillé."