BESSIS, Yeochoua

Un article de Biographies.

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Rabbi YOCHOUA BESSIS fut un des plus grands rabbins de Judaïsme Tunisien du 19 ième siècle.

Sommaire

L'ame du AriZal

Un soir R. M. ELFASSI réveilla son fils et lui dit : Allons accueillir l’ame du ARIZAL qui descend cette nuit en la personne d’un bébé. Le rav ELFASSI bénit l’enfant et l’accoucHee et promit à la mère de lui venir en aide.

Un enfant prodigieux

On respecta Rabbi Y. BESSIS dès son jeune age.

Un jour, arriva à Tunis un émissaire du Kollel de JERUSALEM. Il fut l’hôte du Caïd (chef de la communauté juive) Ce dernier lui demanda de lui écrire une amulette.

Lorsqu’il eut fini l’amulette il la remit au notable. Ce dernier la montra au rabbin ELFASSI pour vérification. Le rabbin fit venir son protégé Yochoua BESSIS qui l’examina : Il y a des erreurs dans l’emplacement des noms des anges et il y apporta la correction. L’émissaire perplexe comprit son erreur et s’étonna qu’un jeune éLeve puisse posséder une connaissance si profonde en kabala.

Grand Rabbin de Tunis

Avant d’occuper la fonction de Grand Rabbin R.Y. BESSIS ouvrit un commerce, mais ce n’était pas fait pour lui car son bon cœur entravait sa réussite. En 1847 le Rav BESSIS fut nommé Grand Rabbin de Tunisie.

De par sa fonction de Grand Rabbin il traita de plusieurs « responsa » en matière de Halakha. Il forma ainsi des dizaines de futurs rabbins qui vinrent renforcer la Rabbanout.

Cette situation évolua sous le protectorat français ; la légende raconte qu’il eut la vision qu’aurait l’influence de la culture française sur le judaïsme tunisien. Il se prononça contre l’action de l’alliance Israelite Universelle et pour cette raison, il dit au rav Chaoul Hacohen de Jerba de former de nombreux sages, ainsi la communauté de Jerba restera ferme dans sa spiritualité et émigra directement en Israel sans passer par la France. Il est curieux de noter qu’aujourd’hui c’est le réseau de l’Alliance Israélite Universelle qui sauvent les juifs de l’assimilation. Le monde a bien changé.

Le rav BESSIS était très aimé dans la communauté. Il était connu pour sa popularité et par sa modestie.

R. Y. BESSIS a vécu dans la première moitié du 19° siècle.

Un musulman

Les juifs étaient alors soumis à l’autorité des musulmans.

Un musulman était propriétaire d’une boucherie, il était anti-juif et il frappait tout juif qui passait devant sa boutique ; qui était située devant la synagogue et de ce fait il y avait toujours plusieurs victimes.

Un chabbat, R.Y.BESSIS rentrait chez lui après la prière du matin, l’arabe le remarqua et il se mit à sa poursuite dans l’intention de le frapper. Sans s’émouvoir R.Y. BESSIS le fixa dans les yeux et continua son chemin. L’arabe reprit sa poursuite et aussitôt apparurent des hommes du roi qui arrêtèrent l’arabe . L’arabe vit alors qu’à l’entrée de sa boucherie à la place d’un bœuf était suspendu le cadavre d’une femme. Les serviteurs du roi l’arrêtèrent sous prétexte qu’il vendait de la viande d’une femme que le boucher aurait égorgée. Le boucher supplia " je suis innocent - je suis innocent - je n’ai égorgé personne et je ne sais qui m’a joué cette farce."

Il raconta qu’il haissait les juifs et qu’il avait essaYe de frapper le rabbin qui était passé devant son magasin. Comment as-tu osé porter atteinte à ce saint homme lui dit le roi ! Jette toi à ses pieds et implore son pardon. R.Y. BESSIS accorda son pardon à deux conditions : Que la boucherie face à la synagogue deviennent propriété des juifs et qu’elle soit transformée en synagogue. Et que le roi promulgua une loi interdisant d’offenser les juifs. Le roi fut très peiné d’apprendre que les musulmans offensaient les juifs et les traitaient avec cruauté et que cela changerait. C’est ainsi que les juifs connurent une période de tranquillité.

Le verre de café

R.Y. BESSIS avait un jour demandé à son serviteur de lui apporter un verre de café. Celui-ci revint avec deux verres ; pourquoi deux verres demanda le rav ? « Je vous ai vu parler avec un sage qui était assis près de vous » Sil en est ainsi dit le rabbin Bessis tu as eu le mérite de le voir. Par cette réponse le rav signifiait à son serviteur qu’il avait eu le mérite de voir le prophète ELIE qui étudiait le Thora à ses côtés.

Un toit pour une souka

Les juifs tunisiens recouvraient leurs soukots avec des branches de myrte que les arabes vendaient à bon marcHe. Une année, ils décidèrent avec préméditation de faire grimper les prix (de 4 sous à 25 sous) Le vendeur leur dit vous ne trouverez pas moins cher au marcHe. Les juifs s’adressèrent à R.Y. BESSIS Il se rendit au marcHe, paya 25 sous la gerbe et dit au marchand de porter la gerbe sur sa terrasse. R.Y.BESSIS demanda à D’ de faire en sorte que ce vendeur monte au ciel afin que tous le voient et tremblent. Tous les arabes furent effraYes par ce prodige. Le roi dépêcha un carrosse pour faire venir R.Y.BESSIS. Le rabbin en exposa la raison ; l’homme qui « planait » se présenta et avouia la vérité, le roi se hata alors de publier un manifeste fixant le prix de la gerbe à 2 sous. Les juifs célébrèrent la fête de soukot dans une joie particulière et ne cessèrent de raconter le prodige accompli par R.Y.BESSIS.

Une année, la situation économique se dégrada. La forte demande de céréales et de denrées entraîna une flambée des prix. Les dirigeants communautaires s’adressèrent au Rabbin BESSIS. A la stupéfaction générale, de son baton il traça un cercle autour du souk ; alors on vit un prodige ! Dès que le Rabbin traça le cercle les prix commencèrent à baisser. Comment ? Pourquoi ? le rabbin leur expliqua : « selon la kabale, il arrive parfois que des forces du mal fassent apparition dans le monde. Ces écorces se renforcent et sont à l’origine de cette flambée de prix. Je suis sûr que vous avez mieux compris. Ces puissances impures ont pris l’aspect de marchands et ont provoqué la montée des prix. C’est pourquoi j’ai tracé un cercle autour du marcHe pour l’en protéger.

A partir de la mort de R.Y.BESSIS le respect de la Thora et des talmidé hakhamim s’amenuisa à Tunis.

Article de Hevrat Pinto

Source : Hevrat Pinto

Parmi tous les grands de Tunis, Rabbi Yechoua Bessis occupe une place particulière. De nombreuses histoires extraordinaires circulaient sur lui relatant les miracles et les prodiges qu’il avait réalisés. Il connaissait parfaitement la Torah et maîtrisait la Kabbala. Avec une grande bonté et une grande pureté, il apportait la Guerison à tous les malades et aidait son peuple lorsqu’il se trouvait en difficulté. En 5533 (1773), il devint célèbre dans le monde juif.

Les juifs de Tunis avaient coutume de recouvrir leur Soucca de feuilles de myrte odorantes qui emplissait l’air de son doux parfum. Les marchands non-juifs se souvenaient chaque année de la veille de fête de Souccot et remplissaient leurs carrioles de myrte pour le vendre. Cette année-là, ils décidèrent de donner une leçon aux juifs qu’ils haissaient. Au cours d’une assemblée, ils se mirent d’accord pour augmenter le prix du myrte. Ils décidèrent donc de multiplier par sept et même davantage le prix de la branche.

Le matin de la fête, les juifs arrivent au marcHe de très bonne heure afin d’acheter le myrte pour finir la construction de la Soucca. Quelle ne fut leur surprise lorsque les marchands annoncèrent le prix. Ils allèrent d’un marchand à un autre, le prix été multiplié par sept voir plus. Les juifs n’étaient pas prêts à accepter cette étrange décision et commencèrent à tenir conseil. Mais les marchands s’étaient tous mis d’accord et aucun n’accepta de baisser ses prix. Les juifs après de multiples discussions, décidèrent d’aller voir Rabbi Yechoua Bessis. Immédiatement, ils choisirent des représentants et se dépêchèrent vers la maison du Rav.

Rabbi Yechoua Bessis fut informé du prix excessif et parti sur la place du marcHe. En approchant lui-même un des marchand, prit le rameau et paya le prix demandé. Il demanda au marchand de lui porter le rameau et de le monter au grenier. L’Arabe consentit volontiers à répondre à la requête du Rav. Tout en s’approchant de sa maison, Rabbi Yechoua marmonnait les versets d’une prière. Ses Levres chuchotaient encore tandis que le non-juif montait le rameau de myrte au grenier. Comme il tardait à descendre, tout le monde s’interrogea sur la cause de son retard, et à leur grande surprise il découvrirent loin dans le ciel la silhouette d’un homme portant un rameau sue son épaule, s’éloignant au point de ressembler à un oiseau...

La nouvelle de l’oiseau du ciel se répandit en quelques minutes au palais du roi. Le roi Albaï qui connaissait le pouvoir du Rav des juifs, lui dépêcha immédiatement ses ministres les plus importants, ainsi qu’un carrosse attelé de chevaux pour qu’il puisse se rendre au palais.

Par respect pour la grandeur royale, Rabbi Yechoua accepta l’invitation sans tarder. Le roi lui dit : Je sais mon ami que tout ce tumulte venait de toi. Dis-moi pour quelle raison as-tu causé un tel tort à cet homme. Le Rav lui répondit qu’il lui avait demandé simplement de monter la marchandise au grenier et que ce marchand monté, monté dans les airs.

«Ne me dissimule rien» demanda le roi, «et il ne t’arrivera aucun mal».

Rabbi Yechoua vit que le roi était sincère et qu’il souhaitait son bien. Il commença à lui raconter le malheur des juifs en cette veille de fête, depuis que les marchands avaient décidé d’augmenter le prix et qu’aucun membre ne pouvait en acheter.

«Voici cet homme qui redescend vers nous», ajouta le Rav. «Il confirmera mes paroles».

Et voici que le marchand de myrte, le rameau encore à l’épaule, descendait petit à petit chacun les échelons de l’échelle céleste. De frayeur, l’assistance tomba face contre terre.

Alors le roi ordonna à tous ses serviteurs d’afficher le prix du myrte et que celui-ci sera le même que l’année dernière.

C’était le salut qui arrivait grace à Rabbi Yechoua Bessis, le Tzadik faiseur de miracles.