ELKAIM, Refael Yehouda

Un article de Biographies.

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Né à Casablanca (Maroc) en 1928, décédé en Israël en 1993 il étudie au lycée français de Casablanca où il obtient son baccalauréat, et participe parallèlement aux activités des Eclaireurs Israélites du Maroc. En 1947, encouragé par Robert Gamzon, alias Castor, il rejoint les rangs de l'école de cadres Gilbert Bloch d'Orsay, et poursuit ensuite avec succès des études d'ingénieur en électricité à l'école Ampère de Paris. En 1951, non content d'observer lui-même les commandements de la Tora, il milite ardemment pour que les étudiants juifs puissent, en plein Quartier latin, manger kAchere à moindres frais. Il rencontre le rav Abraham Kalmanowitz, préoccupé au plus haut point par l'indigence spirituelle alarmante de la jeunesse juive du Maroc, venu à Paris, bien que ne parlant pas français, afin d'intervenir auprès de l'Alliance Israélite Universelle. Rav Yehouda l'aide dans ses démarches qui aboutissent après maintes difficultés. En 1950, le futur Rav Elie Rotnemer, ancien d'Orsay, l'invite à passer à ses côtés les prochaines vacances universitaires à la prestigieuse Yechiva de Gateshead. La découverte du monde des Yechivot est pour lui une véritable révélation. Il épouse plus tard une des filles du professeur Robert Samuel de la Yechiva de Colmar. Après son mariage à Paris, il établit son foyer à Gateshead. En 1955, il obtient de Paris son diplôme d'ingénieur. Entre-temps, un architecte généreux, M. Chmouel Tolédano, réputé pour ses connaissances en Qabbale, édifie à Tanger une Yechiva dirigée par rav Zoucha Waltner, fruit de Gateshead. En été 1956, rav Elkaïm rejoint cette Yechiva de Tanger, et dirige un camp d'études juives pour lycéens, puis retourne à Gateshead. Le Joint américain, ayant accepté de financer l'établissement d'un Kolel à Tanger, rav Elkaïm quitte Gateshed et s'installe à Tanger avec sa famille en 1957. En 1959, il devient, en plus de son travail au kolel, directeur du Séminaire de jeunes filles, et en 1963, assume, en plus de son travail, la fonction de directeur du Lycée tangérois du Marshan. En 1964, il est élu membre du Comité de la Communauté et obtient le financement d'un miqwé moderne conforme aux exigences de la halakha, dont il fait lui-même les plans. Il n'accepte, pendant tout ce temps, qu'un salaire de d'étudiant. En 1965, à la suite d'une vague d'émigration, rav Yehouda part pour Strasbourg à la Yechivat Eshel. Jamais il n'accepte de rémunération pour son travail, à part un modeste salaire de rabbin de la petite communauté de Mulhouse-Dornach. Il assume également la charge du Talmud Tora de Mulhouse, dispense des cours aux membres de sa communauté, organise les Talmud Tora Yechiva-Vacances (T.T.Y.V.), camps d'été d'études juives pour les jeunes de la région. Inquiet du manque de structures éducatives, au niveau national, pour desservir les jeunes Juifs Nord-Africains arrivant en France, il entreprend, en 1966, un voyage aux Etats-Unis pour sensibiliser les dirigeants d'Ozar HaTora à ce problème urgent, et Ozar HaTora France est fondé. Il préside cette association jusqu'en 1977 avec un idéalisme sans compromis, une intégrité incorruptible et surtout un attachement inconditionnel à l'étude de la Tora. Lorsque son état se dégrade, en 1993, il demande à être transféré d'urgence en Israël où il décède la veille de Roche ha-Chana