GERONDI, Yona
Un article de Biographies.
né à Gerone (Espagne) en 1180, décédé à Tolède en 1263 fils d'Abraham, auteur de Chaarè Téchouva. Disciple de R' CHelomo de Montpellier, R' Yona est l'un des plus actifs participants dans la controverse de son professeur contre le travail philosophique de Rambame. Cependant, lorsque 24 wagons chargés de Talmoud sont brûlés par l'église à Paris, au même endroit où le Morè Nevouchim de Rambame a été brûlé neuf ans auparavant, R' Yona, y voyant un signe de la Divine Providence, regrette ses précédentes actions contre le travail de Rambame. Comme raconté par son dévoué disciple, R' Hillel de Verone, R' Yona déclare publiquement qu'il est dans l'erreur, et fait le voeu de se rendre à Tibériade sur la tombe de Rambame pour le supplier de lui accorder le pardon devant un miniane de dix personnes. R' Yona commence son voyage, mais est retenu à Barcelone pendant trois ans. Il y donne des conférences, citant toujours les décisions halakhiques et les interprétations talmudiques de Rambame, avec infiniment de respect. Après trois ans, il espère exécuter son voeu, mais il est retenu à Tolède où la communauté le supplie de séjourner quelque temps afin de recevoir de sa part une instruction talmudique. Il y décède subitement sans jamais avoir pu terminer son voyage vers Erets Israèl. Toute la communauté juive espagnole le pleure, et Rambame, dont la mère était la soeur du père de R' Yona, et dont le fils R' Chelomo est mArie à la fille de R' Yona, compose une eulogie en son honneur. R' Yona est fameux grace à son classique ouvrage d'éthique, Chaarè Téchouva. Il a également écrit un commentaire sur le Sefer Ha-Halakhot de Rif; ses nouvelles talmudiques, citées par de nombreux talmudistes, ont été perdues, et seulement celles de Sanhedrin et Baba Batra ont été imprimées; sa Mégilat Sesarim, mentionnée par Racheba et Rane, n'existe plus; un commentaire sur Tractae Avos, a été publié; son commentaire sur le Livre des Proverbes est loué par R' Bahya qui dit : il a serti ses mots avec des rangées de saphirs pour illuminer les yeux. J'ai placé ses mots comme une couronne d'or fin sur ma tête, pour égayer mon ame...; il a rédigé également un traité sur Hanoukka, (cité par Rachbatz), IGuerèt Ha-Téchouva, Sefer Ha-Yira et Chaarè Téchouva, qui sont considérés comme une partie d'un ouvrage intitulé Chaarè Tsedeq; également un ouvrage d'homélies sur la Tora, Dérachot Ou-Pèrouchè R' Yona. Parmi ses éLeves, Rachba, R' Chelomo ben Elie de Sirai, et R' Hillel ben Chmouel de Verone.