Ganzfried Chlomo

Un article de Biographies.

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Rabbi Chelomo Ganzfried (Rédacteur du Kitsour Choul’han Aroukh)

Source : Hevrat Pinto

Rabbi Chelomo Ganzfried est né à Ungwar en Hongrie en 1804 (5564). Son père, Rabbi Yossef Ganzfried, mourut pendant son enfance, et cet orphelin fut élevé par l’un des plus grands de sa génération, Rabbi Tsvi Hirsch Heller, plus connu sous le nom de Rabbi Hirsch ‘Harif, le Rav d’Ungwar, qui avait perçu en lui dès son enfance la potentialité de devenir l’un des grands décisionnaires d’Israël. Pendant toutes les années de son éducation auprès de son maître, son ame avait soif de pénétrer dans les profondeurs de la halakhah jusqu’à ce qu’il atteigne une décision claire, et c’est cette aspiration qui fut le moteur de ses divers ouvrages halakhiques, et qui le poussa à nous donner, à nous et aux générations futures, des exemples de livres destinés à l’enseignement de la halakhah pratique. Tout ce qu’il a écrit dans le domaine de la halakhah a été reçu avec bienveillance et amour par tous ceux qui se consacraient à la Torah et par tout talmid ‘hakham, mais plus qu’avec tous ses autres livres, dont chacun représente une bénédiction particulière, Rabbi Chelomo Ganzfried s’est acquis un immense mérite dont il a fait profiter le grand public avec son Kitsour Choul’han Aroukh, qui pendant plus d’un siècle, à partir de 1864 (5624) où il a été imprimé pour la première fois à Ungwar, a connu des dizaines de réimpressions en centaines de milliers d’exemplaires. Ce n’avait jamais été le cas d’aucun auteur ni d’aucun livre, si bien que le Kitsour Choul’han Aroukh du Rav Chelomo Ganzfried est devenu un ouvrage populaire, destiné à chaque juif et digne de lui, totalement adapté à l’espoir de Rabbi Yossef Caro que les « petits éLeves le consultent constamment, l’étudient par cœur et possèdent bien en bouche cette étude de jeunesse depuis leur enfance, afin de connaître la halakhah dans chaque cas précis, et aussi pour ne pas s’en écarter dans leur vieillesse ». Dans des centaines de villes et de villages se sont formés des groupes d’étude du Kitsour Choul’han Aroukh, pour l’apprendre et l’enseigner au grand public, dans les synagogues et les maisons d’étude.

« Rabbi Chelomo Ganzfried était un homme aidé de la Providence, a dit de lui un jour l’un des grands Maîtres du judaïsme lithuanien. En effet, tous les grands d’Israël n’ont pas vu comme lui de leur vivant plusieurs rabbanim couronner leur livre par des ajouts de halakhah et des nouveautés en matière de dinim. Le Kitsour Choul’han Aroukh a été imprimé quatorze fois du vivant de l’auteur, à chaque réimpression il ajoutait lui-même de nombreux dinim nouveaux, et de son vivant le Rav Ichaya Hacohen (enterré à Jérusalem) vint « entourer » l’ouvrage d’un commentaire nommé MisGueret Hachoul’han (littéralement : « bordure de la Table »), qui a été imprimé avec le Kitsour en accord avec le Rav Chelomo Ganzfried. Cela donnait donc un livre dont l’importance était quantitative aussi bien que qualitative. Malgré tout, il tint à lui laisser le nom de Kitsour Choul’han Aroukh (littéralement : « Abrégé du Choul’han Aroukh »), et quand l’un de ses proches lui demanda pourquoi il tenait tellement à ce nom d’« Abrégé », alors que son Choul’han avait déjà pris beaucoup d’ampleur et comportait toutes sortes de subdivisions, il répondit avec un sourire : « Dans le livre des Psaumes (23, 5), il est écrit : « Tu dresseras (Ta’arokh) devant moi une table (choul’han) », et non « Tu allongeras démesurément (Ta’arikh) devant moi une table (choul’han) »... » Puisse son mérite nous protéger, amen.