KAGAN, Yisrael Meir Ha-Kohen, (Hafets Hayim)
Un article de Biographies.
(ou Rabbi Israel Meir Hacohen 1839-1933)
né en 1839 à Zettel (Lithuanie), décédé à Varsovie en 1933 fils de Rabbi Arie-Zéev qui décède à l'age de 47 ans, victime d'une épidémie de choléra; à l'age de neuf ans, il étudie déjà dans la Yechiva de Rabbi Hayim Nahman Parness à Vilna.
À l'age de onze ans seulement, il connaît par coeur deux cents page de Guemara. Après trois ans de veuvage, sa mère se remarie avec Rabbi Chimhon de Radin, père d'une fille, Frieda, que Rabbi Yisrael épouse à l'age de 17 ans en 1856. Il refuse toute fonction rabbinique pour se consacrer exclusivement à l'étude de la Tora. Plus tard, il ne tire ses moyens d'existence que de la vente de ses livres. Personnalité la plus éminente du judaïsme lithuanien, mais son influence et son autorité s'étendent à tout le monde juif de l'entre-deux-guerres.
Rédige à l'age de 28 ans son livre Hafets Hayim traitant des interdits du langage, la médisance, afin de faire prendre conscience au peuple de la gravité de cette inconduite et des limites exactes de ce qui est autorisé dans le domaine de la parole. Son ouvrage essentiel, le Michena Béroura, oeuvre en six tomes qu'il a mis vingt-huit ans à rédiger, et qui est une mise à jour de toutes les remarques faites par les décisionnaires modernes sur l'Orah Hayim (la première des quatre parties du Choulhane Aroukh), ouvrage de base de la halakha moderne. Il fonde et dirige durant de longues décennies la Yechiva et le kolel de Radin, en Pologne (connu sous le nom de kolel qodachim où l'on étudiait plus particulièrement les lois sur les qorbanot), et s'impose comme la plus importante autorité juive d'Europe avant-guerre. Ses autres écrits sont, entre 1898, 1925, Gueder Holam, Tohorat Yisrael, Nidhei Yisrael, Bet Yisrael, Homat ha-Dat et Liqoutei Halakhot, et de nombreux autres écrits dans lesquels il traite de l'importance de l'étude quotidienne, de la nécessité d'être fidèle à la Loi, même à l'armée, de la charité, de l'observance du Chabbat, etc.. en tout, plus de quarante ouvrages. Jusqu'à ses dernières heures, il ne cesse de répondre aux questions et de donner les conseils qui lui sont demandés pour tenter de sauver ce qu'il est encore possible de sauver.
L'année de son décès, 1933, est l'année de la montée au pouvoir de Hitler. Lorsqu'on lui demande : que va-t-il nous arriver?, le grand Maître répond : Il ne pourra pas conCretiser son dessein! Jamais personne ne parviendra à anéantir tout Israël! Cela est écrit (Genèse 32,9) : Si Esaü attaque l'un des camps et le met en pièces, le camp restant sera une ressource!. Il ajoute : Cela est écrit aussi dans le livre d'Obadia (ver. 17) : Sur le Mont Sion, un débris subsistera; il sera chose sainte. Le monde des Yechivot ressurgi des cendres en Erets-Yisrael, l'une de ses dernières paroles qui allait, après l'Holocauste, devenir réalité.
Rabbi Israël Meir Hacohen Zatsal - Le «Hafets Haim»
«La Téchouva doit être conçue comme une cacHerisation du corps et de l’ame »
Source : Hevrat Pinto
Commençons par cet extrait des Sihotes (exposés) sur la Téchouva:
La Téchouva ressemble aux préparatifs de Chabbat. Tout d’abord, l’on doit se purifier de ses impureté, et alors seulement on peut attirer sur soi la Kedoucha, la sainteté. Tout comme, le vendredi, on commence par se laver avant de mettre des vêtements de Chabbat, de la même manière on ne saurait s’imprégner de la sainteté avant de s’être débarrassé de la Toum-a, l’impureté.
Il est écrit: « Voici la loi de la Torah qu’a promulGuee l’Eternel. Mais l’or et l’argent, ainsi que le cuivre et le métal... » Interprétant le terme «Mais... », nos Sages disent que, pour rendre un ustensile cacher, il faut avant tout le nettoyer parfaitement et en retirer toute la rouille qui s’y est attacHee. Après quoi, il faut cacHeriser chaque ustensile selon son usage. Celui que l’on place sur le feu doit être chauffé à blanc; celui dans lequel on met de l’eau bouillante doit être ébouillanté.
C’est dans le même esprit qu’il faut expliquer le verset concernant la personne qui vient se purifier et faire Téchouva. Tout d’abord, il doit sortir de la boue et se cacHeriser lui-même par le repentir, avec les premières composantes de ce dernier: regrets pour le mauvais passé et bonnes résolutions pour l’avenir. Suit la seconde phase du repentir: agir sur lui-même de la même manière qu’il a fauté. S’il a fauté par le feu, autrement dit: s’il a fauté avec flamme, brûlant d’appétits pour les plaisirs de ce monde, son repentir, lui aussi, doit ressembler à un feu sacré. Comme l’ont dit nos Sages, il doit se repentir là où il a fauté: « Si tu as fait des paquets de Avérots, de fautes, substitue leur des paquets de Mitsvot, d’actions conformes aux commandements de la Torah ».
La « cacHerisation » d’un Juif se fait essentiellement par le biais de l’étude de la Torah, car celle-ci a un effet purificateur sur tout. Rabbénou Yona disait: «S’il avait l’habitude d’apprendre un feuillet par jour, qu’il en apprenne deux».
Comment fait-on Téchouva ? A cette question, le Haféts haim répondait:
- Tout d’abord l’on doit prendre de bonnes résolutions pour l’avenir, et après seulement exprimer des regrets pour son mauvais passé, en s’exprimant par des mots sur ses fautes et ses regrets et en s’imposant des privations. Un médecin qui constate que l’un de ses patients s’est détérioré l’organisme, en se nourrissant peu et mal, commence par mettre en garde ce dernier contre la poursuite de pratiques aussi négatives, et le persuade de remplacer par des aliments sains ceux qui nuisent à sa santé. Par la suite, il lui prescrit des médicaments pour Guerir ses organes atteints, il en est de même pour l’ame.
Le Haféts haim se référait alors au verset où l’Eternel, s’adressant à Caïn, lui dit: «pourquoi es-tu en colère et pourquoi es-tu attristé. Car enfin, si tu t’améliores, tu t’éLeveras». Ce verset expliquait-il, signifie: «cesse désormais de faire le mal, Après seulement lamente-toi sur les fautes que tu as commises».
La Hilloula du Hafets haim tombe le 24 Elloul.
(Orthographes : Hafetz Haim, Hafets Haim, Hafetz Hayim)