Rabbi Yossi ben Halafta

Un article de Biographies.

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RABBI YOSSI BEN ‘HALAFTA

Source : Hevrat Pinto

Une grande dame romaine demanda à Rabbi Yossi ben ‘Halafta : « en combien de jours le Saint béni soit-Il a-t-Il créé le monde ? »

Il lui répondit : « En six jours, ainsi qu’il est écrit : « Car en six jours Dieu a fait le ciel et la terre » (Chemoth 20) ». Elle lui dit : « Et depuis ce temps-là jusqu’à maintenant, Il ne fait plus rien ? »

Il répondit : « Il forme des couples, enrichit celui-ci et appauvrit celui-là, décrète que la fille d’Untel est destinée à Untel, l’argent d’Untel à Untel ». « C’est cela qu’Il fait ! s’exclama-t-elle. Moi aussi je peux le faire. J’ai beaucoup de serviteurs et de servantes, et je peux former des couples en une seule nuit. Ce qu’Il a fait depuis la création du monde jusqu’à maintenant, je peux le faire en un petit moment. »

Il répondit : « si c’est facile à tes yeux, pour Lui c’est aussi difficile que de fendre la mer, ainsi qu’il est écrit : « Dieu donne un foyer à ceux qui vivent solitaires, Il rend la liberté aux prisonniers avec le bien-être (ba-kosharot) » (Psaumes 68, 7). » (L’Ecriture compare la formation d’un couple à la sortie d’Egypte, qui s’est produite pendant un mois convenable (kasher), ni trop chaud ni trop froid.)

Rabbi Yossi la laissa et s’en alla.

Elle partit de son côté. Que fit-elle ? Elle prit mille serviteurs et mille servantes, les plaça en rangs et annonça : « Untel épousera Unetelle, et Unetelle épousera Untel ». Elle les maria tous en une seule nuit. Le lendemain, ils vinrent la trouver. L’un avait l’œil enflé, l’autre une blessure à la tête, l’autre la jambe cassée.

« Qu’est-ce que vous avez ? » leur dit-elle. L’un s’exclama : « Je ne veux pas de celle-là », l’autre : « Je ne veux pas de celui-ci ! »

Elle fit envoyer Rabbi Yossi, et lui dit : « Je témoigne que votre Dieu est vérité et sa Torah est vérité, car tout ce que tu as dit était exact ! »

(Tan’houma Tissa 5, 2, 68, 4, Cho’her Tov Chemouël 85, Rachi Sotah 2a)


Une grande dame romaine demanda à Rabbi Yossi ben ‘Halafta : « Que signifie le verset : « Qui donne la sagesse aux sages » (Daniel 2) ? Il aurait fallu dire « aux sots », car s’ils sont sages, ils n’ont pas besoin qu’on leur donne la sagesse ! »

il répondit : « Ma fille, si deux personnes viennent te trouver, l’une pauvre et l’autre riche, pour t’emprunter de l’argent, à laquelle des deux prêteras-tu ? » Elle répondit : « Au riche. » « Et pourquoi ? » « Parce que s’il a du mal à rendre l’argent, il a des biens qui le rendent solvable, alors que si le pauvre perd ce qu’on lui a prêté, comment le rendra-t-il ! » Il répondit : « Que tes oreilles entendent ce que dit ta bouche ! Il en est ainsi de la sagesse : si le Saint béni soit-Il la donnait aux sots, ils s’installeraient dans les maisons de bain et les endroits sales, et ne s’occuperaient pas d’elle. Mais Il l’a donnée aux sages, pour qu’ils s’installent dans les synagogues et les maisons d’étude avec des gens vénérables, et cultivent leur sagesse. »

(Béréchith Rabah, du Midrach Aggadah. Ets Yossef Ibid., Avoth Haolam).