Simone Veil
Un article de Biographies.
Source : http://www.wikipedia.fr/
Ne pas confondre avec la philosophe Simone Weil.
Simone Veil (née Simone Jacob le 13 juillet 1927 à Nice), est une femme politique française.
Rescapée de la shoah à Auschwitz, Simone Veil est avant tout connue pour la loi dite Loi Veil dépénalisant l'avortement qu'elle fit adopter par la France comme ministre de la santé en 1975. Elle est aussi la première femme à présider le Parlement européen de 1979 à 1982.
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Sa vie
Fille d'un architecte, Simone Jacob est d'origine juive, ce qui lui vaut les persécutions nazies pendant l'occupation. Déportée avec sa famille en mars 1944 au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau (sous le matricule 78651), elle en est la seule survivante avec sa sœur. Elles sont libérées le 27 janvier 1945.
Ayant obtenu son baccalauréat en 1943 avant d'être déportée, elle s'inscrit en 1945 à la faculté de droit et à Institut d'études politiques de l'Université de Paris où elle rencontre Antoine Veil, futur inspecteur des finances, qu'elle épouse le 26 octobre 1946. Ils ont trois fils.
Munie de sa licence et de son diplôme de l'I.E.P., elle renonce à la carrière d'avocat qu'elle avait envisagée pour entrer dans la magistrature où elle mène sa carrière jusqu'en mai 1974.
Elle devient alors, après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing à la présidence de la République, ministre de la Santé dans le gouvernement dirigé par Jacques Chirac, poste qu'elle conserve sous les gouvernements successifs de Raymond Barre jusqu'en juillet 1979.
À ce titre, elle est maître d'œuvre de l'adoption par le Parlement du projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui dépénalise l'avortement, texte qui entre en vigueur le 17 janvier 1975. Elle devient, et le reste longtemps, la personnalité politique la plus populaire de France.
En juin-juillet 1979, elle quitte le gouvernement pour conduire, à la demande de Valéry Giscard d'Estaing, la liste Union pour la démocratie française (UDF) lors des premières élections européennes au suffrage universel, devenant dans la foulée la première présidente du Parlement européen, fonction occupée jusqu'au début de l'année 1982 (accord tacite entre les groupes de présidence tournante à mi-mandat).
En 1984, avec Jacques Chirac, elle impose à l'opposition une liste unique aux élections européennes. Sa liste obtient, le 17 juin 1984, plus de 43 % des voix.
En mars 1993, elle est nommée ministre d'État, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville dans le gouvernement dirigé par Édouard Balladur, fonction qu'elle conserve jusqu'en mai 1995.
Elle est ensuite membre du Haut Conseil à l'Intégration.
Elle est nommée membre du Conseil constitutionnel français en mars 1998, son mandat venant à échéance en mars 2007.
En 2005, elle appelle à voter "OUI" au referendum du 29 mai, provoquant une polémique sur la compatibilité de son engagement et sa présence au Conseil constitutionnel.
Elle est par ailleurs présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Malgré sa popularité, Simone Veil compte aussi certains détracteurs parmi les opposants à l'avortement. Plusieurs rabbins ont ainsi dénoncé sa présence pour le soixantième anniversaire de la libération d'Auschwitz, affirmant qu'en trente ans, la loi qui porte aujourd'hui son nom avait fait plus de victimes que toutes les horreurs des camps d'extermination.
Ses Mandats
- du 7 mai 1974 au 29 mars 1977 : Ministre de la Santé.
- du 29 mars 1977 au 3 avril 1978 : Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale.
- du 3 avril 1978 au 4 juillet 1979 : Ministre de la Santé et de la Famille.
- de juillet 1979 à 1982 : Présidente du Parlement européen.
- du 31 mars 1993 au 16 mai 1995 : Ministre d’Etat, des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville.
- Depuis 1998 : Membre du Conseil constitutionnel.
Ses distinctions
- Médailles de l'éducation surveillée et de l'administration pénitentiaire,
- Docteur honoris causa de l'université de Princetown (1975),
- de l'institut Weizmann (1976)
- et de l'université hébraïque de Jérusalem (1980),
- de l'université de Bat llan (1980),
- de l'université de Cambridge (1980),
- de l'université de Georgetown (1981),
- de Yeshiva university de New York (1982),
- de l'université libre de Bruxelles (1984),
- des universités de Yale (Etats-Unis) (1980),
- d'Urbino (Italie) (1981),
- de Sussex (Grande-Bretagne) (1982),
- de Brandeis (Etats-Unis) (1989),
- de Glasgow (Grande-Bretagne) (1995),
- de Pennsylvanie (Etats-Unis) (1997) ;
- Prix Athènes de la Fondation Onassis (1980),
- prix Monismanie (Suède, 1978),
- prix Charlemagne (1981),
- prix de la fondation Louise Weiss (1981),
- prix Louise Michel (1983),
- prix Jabotinsky (1983),
- prix du courage quotidien (1984),
- prix de la Fondation Eleonore et Franklin Roosevelt (1984),
- Living Legacy Award (San Diego, 1987),
- prix Johanna Lowenherz (1987),
- prix Thomas Dehler (Munich, 1988),
- prix de la fondation Klein (Philadelphie, 1991)
- prix truman pour la paix (Jérusalem, 1991),
- prix Giulietta (Vérone, 1991),
- prix Atlantida (Barcelone, 1991),
- médaille d'or du B'Nai Brith (Washington, 1993),
- médaille d'or de l'association Stresemann (Mayence, 1993),
- prix Obiettivo Europa (Milan, 1993),
- prix Henrietta Szold (Miami, 1996),
- médaille d'or de la santé pour tous de l'Organisation mondiale de la santé (1997).
Ses Livres
- L'Adoption, données médicales, psychologiques et sociales, 1969.
- Une femme Simone Veil, Michel Sarazin, Robert Laffont, 1987, 305 pages, ISBN 2221048091.
- Simone Veil: Destin, Maurice Szafran, J'ai lu, 1996, Littérature Générale, ISBN 2277241407.
- Les hommes aussi s'en souviennent : Discours du 26 novembre 1974 suivi d'un entretien avec Annick Cojean, Simone Veil et Annick Cojean (Interviewer), Stock, 2004, 112 pages, ISBN 2234057205.